17.6.05

Dans le décès du Communiste Álvaro Cunhal: Un Monde de Pain et Roses ?



De lui on dira qu’il a conduit la révolution démocratique portugaise, initiée le 25 avril 1974, au côté de la guerre civile, comme si, de l'autre côté, ne s'ajoutaient pas des coups et des fusils pour la guerre civile.

De façon similaire qu'aujourd'hui se célèbre la révolution des capitaines, et s'oublie la lutte de guérilla en Angola, ensuite Mozambique et à Guiné, qui a consommé les Forces Armées et a fait émerger de son sein les générales dissidentes et des jeunes officiers rebelles. Et s'omet la spontanée vague populaire qui s'étendu sur le pays, érigeant séculaires et nouvelles revendications de liberté, pain, paix, santé et habitation.
Hésitantes sont restés, alors, les petits paysans, auxquels les révolutions libéral et républicain ont promis l’instruction et le progrès, mais que seulement les atteindraient significativement grâces au travail dur dans successives vagues d'émigration.
Álvaro Cunhal formule la stratégie de son PCP, en 1964, prévoyant une enquête nationale contre le fascisme et la possibilité d'instaurer un régime démocratique, promoteur de la décolonisation et de la paix, (que ce ne serait pas seulement la fin de la guerre dans Afrique) et de l'indépendance nationale. Il a publié aussi, par cette hauteur, sa critique aux intellectuels et extrémistes de gauche dont l'action politique il a appelé "radicalisme petit bourgeois de façade socialiste", néanmoins, les traitant comme couche sociale alliée dans le système d'alliances de pouvoir pour la Révolution Démocratique et Nationale.
Aujourd'hui, presque tous ce qui ont été critiqués, sont où il prévoyait q'ils allaient s'arrêter : dans la limite, ils écrivent sa bibliographie non autorisée comme le coup final, sans miséricorde, contre le chef charismatique ou clament le mot révolutionnaire, dans la sécurité des revues, du mass media ou du parlement.
Ils seraient les paysannes pauvres qui ont laissé Cunhal et le PCP isolés dans la hauteur de la révolution en 1975, parce que l'appel pour qui ni plus un soldat s’embarquerit vers la guerre et en exigeant le retour des soldats, qui les a approchés de la gauche, déjà s'avait été concrétisé et, dans leur côté négatif, avec eux venaient un million de "retournés", qui appartenaient á leurs propres familles, la vie ruinée en raison des conflits de la décolonisation. Mais, surtout, parce qu'ils n'étaient plutôt plus les locataires et salariés des années 60, rêvant avec la terre que des générations de travailleurs agricoles ont cultivé pour des nobles et des bourgeois, ils l'avaient acheté, transféré des marcs Alemains et des francs, Français ou Belges, pour les banques et les comptes vides des propriétaires absentéistes, commerçants et constructeurs civils, se rendant, eux aussi, petits propriétaires, cent et cinquante années après les révolutions démocratiques européennes et quelques années avant la révolution démocratique au Portugal, qui laisserait le PCP sans alliés dans le Nord et dans le Centre du pays.

Il convient aussi de rappeler que les premières critiques à la ligne politique du Parti Communiste de Álvaro Cunhal, déjà venaient du mouvement communiste international, dénonçant la dégénération de l'URSS dans un état impérialiste et policier, et qui étaient ceux intérêts à commander leurs relations internationales
À la lumière de telle vision critique, c'était surtout Angola qui intéressait au grand pouvoir russe, ensuite Mozambique, pays riches des matières principales et stratégiquement placées dans les côtes de la Rhodésie et de l'Afrique du Sud, à l'occasion bastions de l’apartheid et en dominant les itinéraires maritimes entre l'Atlantique et le Pacifique.

Le PCP dirigé par Álvaro Cunhal a résisté au fascisme dans les Syndicats, a profité même les farces électorales et de toutes les structures où pouvait contacter le peuple ; il a réalisé aussi quelques actions de sabotage de la machine de guerre coloniale, qui ne se sont intensifiées, mais sans jamais faire le chemin du terrorisme, mais, aussi, sans jamais faire l’appel à déserter, choisissant le travail politique avec les mobilisés.
De ne pas défendre la tactique du refus de marcher pour la guerre et devant sa position face au politique de grand puissance de l'URSS, a perdu la sympathie de beaucoup entre les jeunes et a laissé le champ ouvert aux radicaux qu’il voulait neutraliser.

Au cours de la révolution démocratique de 1974/75, les résolutions écrites par Álvaro Cunhal ont abandonné la "dictature du prolétariat" en faveur du Socialisme, tant que, paradoxalement, tous les partis "bourgeois" adhéraient au socialisme: démocratique, personnaliste ou chrétien.

Accomplie l'étape démocratique et nationale, avec le chemin ouvert pour la décolonisation et les décrets du Conseil de la Révolution (Mars 1975, à la suite d'un coup militaire de droite avortée) qui ont nationalisé les principales sociétés, banques et assurances, avec les grandes exploitations agricoles occupées et ensuite distribuées par les Coopératives et à travers l'institutionnalisation de la Réforme Agraire des latifundios de l'Alentejo, l'expérimenté dirigeant communiste a proclamé l'avance immédiate pour le Socialisme sur base de l'alliance Peuple-MFA,_Mouvement des Forces Armées, mais en admettant le pluralisme des partis et des libertés politiques et civiques, la conservation de la propriété privée jusqu'aux niveaux des "petite et moyenne bourgeoisies" et, même, la continuité dans l'OTAN dans des temps de féroce "Guerre froide".

Se trompaient alors les " avant garde " proletaires, intellectuels et militaires, concernant a la marche irréversible pour le socialisme.

La dernière convulsion militaire de la révolution démocratique, en novembre 1975, déjà l'URSS, se disputant ouvertement avec les E.U.A., avait créé les conditions pour inclure les anciennes colonies portugaises dans son orbite d'influence et le PCP et le Portugal révolutionnaire, stigmatisé comme la "Cuba de l'Europe", restaient abandonnées à son destin, sous intense pression des états occidentaux, disposés à intervenir par tous les moyens. Les unités militaires influencées par les communistes, n’ont pas cherché la confrontation et la guerre civile. L'extrême droite, déposée alors de sa ancienne force militaire et ses coups terroristes, étaient condamnés à l'isolement, tel que le terroir de gauche. Le chemin pour renverser les conquêtes et les avances révolutionnaires passerait, au futur, sur le champ de la lutte politique électorale.

Quand, dans la décennie de 80, l'eurocommunisme a changé le caractère des anciens partis communistes européens et les socialistes, encouragés par Jacques Delors, ont incorporé dans leur politique européenne les thèses libérales.
Quand, dans les années 90, le Bloc d'Est s'est effrayé et avec lui ce qui restait de l'Union Soviétique.
Il semblait s'accomplir la loi historique des révolutions vécues et exsangues, qui dévorent leurs apôtres et ses propre fils, jusqu'au dernier.
Mais se trompaient à nouveau les radicaux de gauche qui ont classé le PCP comme un parti de "droite, révisionniste et social impérialiste", mots clé de la phraséologie révolutionnaire, hérauts qui ont été du "vrai socialisme" et sont maintenant de la politiquement correcte "nouvelle gauche".

Le PCP et Álvaro Cunhal ont continué son chemin et se sont séparés finalement de sa référence stratégique internationale. C'est vrai, au prix de quarante ans de dissidences à lgauche et d'une révolution démocratique qui a risqué leurs conquêtes en faveur d'une décolonisation alignée avec les intérêts de grand puissance de la Russie.

Et Álvaro Cunhal, le commandant de la lutte antifasciste et le partisan du socialisme ? Il a gagné ou a perdu devant le jugement de l'Histoire ? Le révolutionnaire lequel a écrit le programme, qui a voulu scientifique et a été prémonitoire, de l'enquête populaire et nationale contre le fascisme et le colonialisme et de l'instauration d'un régime démocratique et pluriel, promoteur de la décolonisation et de sa propre indépendance, a vu gagner son principal objectif stratégique avec les résultats du la révolution d'avril 1974/75. En cela que concerne au "socialisme scientifique et au communisme", "le monde de pain et de roses" dont parlait Marx, et qu'a toujours proclamé comme son idéal, celui-là ne l'a pas atteint dans vie, au contraire il a été témoin de la défaite du premier état soviétique. Mais quelque fois et dans quelque côté il a dit ou a écrit que le chargerait l'usufruit ?

António Carvalho


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